Un missionnaire américain raconte son départ d’Ukraine : « Ma foi a été testée à ses limites »

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« Je n’étais cependant pas prêt à voir ce que j’ai vu : des milliers et des milliers d’Ukrainiens marchant vers la frontière. Ils étaient nombreux à avoir abandonné leurs véhicules, hommes et femmes plus âgés, mères et enfants, et il faisait froid. »

Mark Posey est pasteur américain. Missionnaire en Ukraine, il fait les aller-retours entre les deux pays depuis 30 ans. Mark était sur place quand les troupes russes ont envahi l’Ukraine et a dû se résoudre à retourner aux Etats-Unis. Sur Facebook, il témoigne de son parcours.

« Vendredi soir - 19h, je suis enfin arrivé près de la frontière entre la Pologne et l’Ukraine. Après avoir quitté l’Ukraine tout au long de la journée, je n’étais cependant pas prêt à voir ce que j’ai vu : des milliers et des milliers d’Ukrainiens marchant vers la frontière. Ils étaient nombreux à avoir abandonné leurs véhicules, hommes et femmes plus âgés, mères et enfants, et il faisait froid. »

Mark explique qu’arrivé à proximité de Lviv, il est sorti pour acheter de l’eau et de la nourriture, qu’il a ensuite donné aux mères, à leurs enfants et aux personnes âgées. Arrivé à la frontière, le missionnaire est sorti du bus.

Mark Posey est arrivé hier aux Etats-Unis où il a été accueilli par ses proches et les médias.

Cette expérience lui a rappelé qu’il est essentiel de « promouvoir l’humanité ».

« Cela m’a rappelé une fois de plus : pays et frontières ne doivent pas nous diviser ! Nous devons promouvoir l’humanité ; un mot d’une importance vitale ! Nous ne pouvons pas être consumés par des différences mesquines. Nous devons être unis sur un terrain commun de foi, d’espoir et d’amour. Nous devons être comme le Christ ! Donc, non seulement nous devons chanter, mais nous devons vivre les paroles de l’ancienne chanson, ‘Et ils sauront que nous sommes chrétiens par notre amour, par notre amour’... »

Interrogé par des journalistes, Mark est revenu sur les derniers jours qu’il a vécus en Ukraine.

« J’ai eu peur le mois dernier... Surtout quand on se réveille tôt le matin avec des explosions dans la ville, et qu’on sait qu’il y a des bombes qui explosent et que des gens sont en danger. Donc, cela vous donne vraiment envie de penser que vous devrez peut-être rentrer chez vous. »

Le missionnaire explique avoir été brisé par la séparation des familles en Ukraine.

« J’ai traversé tout le pays jusqu’à la frontière polonaise, et Dieu merci, j’ai pu entrer, tant de gens ne l’ont pas fait. (...) Je serai toujours reconnaissant pour cela. Mais, voir des milliers de personnes essayer de s’échapper, savoir que j’avais un billet de sortie gratuit était un très bon sentiment pour moi, mais j’ai versé beaucoup de larmes parce que je pouvais partir, mais eux ne le pouvaient pas. Et cela m’a incité à me résoudre davantage à aider mes semblables, et je vais continuer à le faire. »

Il affirme « (s)a foi a été testée a ses limites ».

« Je prie, et j’ai l’impression qu’elle a été fortifiée. La meilleure façon de renforcer quelque chose est de le mettre à l’épreuve, de le mettre au feu. J’ai eu l’impression de traverser le feu. »

M.C.


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